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Bachelard

avril 4, 2020

Ainsi une maison onirique est une image qui, dans le souvenir et les rêves, devient une force de protection. Elle n’est pas un simple cadre où la mémoire retrouve ses images. Dans la maison qui n’est plus, nous aimons vivre encore parce que nous y revivons, souvent sans nous en bien rendre compte, une dynamique de réconfort. Elle nous a protégé, donc elle nous réconforte encore. L’acte d’habiter se couvre de valeurs inconscientes, des valeurs inconscientes que l’inconscient n’oublie pas. On peut marcotter l’inconscient, on ne le déracine pas. Par-delà les impressions claires et les satisfactions grossières de l’instinct de propriétaire, il est des rêves plus profonds, des rêves qui veulent s’enraciner. Jung, ayant à fixer une de ces âmes apatrides qui sont toujours en exil sur terre, lui conseillait, pour des fins psychanalytiques, d’acquérir un morceau de champ, un coin de bois, ou mieux encore une petite maison au fond d’un jardin, tout cela pour fournir des images à la volonté de s’enraciner, de demeurer . Ce conseil tend à exploiter une couche profonde de l’inconscient, précisément l’archétype de la maison onirique.

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